ENDURANCE-INFO.COM, 22.02.2009

Nicolas Prost: « Ma présence n’est pas un one-shot »


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With friendly allowance by Anthony Megevand -- Endurance-Info.com
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Présent en 2007 au sein du Team ORECA-Matmut, Nicolas Prost avait découvert l’endurance au volant de la Saleen en GT1. Après une saison 2008 marquée par un titre en F3000, il revient dans la discipline. En Le Mans Series et aux 24 Heures du Mans, il pilotera en effet la Lola-Aston Martin du Speedy Racing/Team Sebah, parallèlement à un engagement en A1GP. Une présence qui devrait durer quelques temps…

Après une saison 2008 marquée par un titre en F3000, Nicolas, te voici de retour en Endurance. Qu’est ce qui a motivé cette décision?
En fait, j’avais vraiment apprécié mon expérience avec la Saleen Oreca en 2007. La course s’était bien passée et nous avions obtenu un bon résultat pour une première apparition. D’ailleurs, j’aurais bien aimé faire quelques apparitions en Le Mans Series cette année là. L’an dernier, j’ai fait quelques tests avec la Courage-Oreca, mais il y avait un clash entre la Journée Test et un meeting de F3000. Finalement, j’ai marqué cinq poins ce week-end là et j’ai été titré pour deux unités. Le choix était donc le bon!

Pourquoi le LMP1, et pourquoi Speedy/Sebah?
Plusieurs critères entrent en ligne de compte. Concernant l’aspect sportif, la Lola-Aston Martin a été ultra performante en 2008. C’est une excellente auto et je connais bien Lola pour avoir roulé avec un de leur châssis en F3000. L’autre paramètre, au moins aussi important, est l’aspect humain du projet: j’ai eu très vite de très bons rapports avec Alexandre Pesci et Steve Clerici. Ça a compté, tout comme le fait que le programme arbore la bannière suisse. Au niveau technique, cela ne m’aurait pas dérangé de rouler dans la LMP2. D’ailleurs, je sais que je vais avoir une certaine période d’apprentissage, notamment pour la gestion du trafic. J’ai connu ça en GT1, mais c’était différent: là, il va falloir dépasser et prendre en compte la différence, importante, de vitesse. J’ai adoré le GT1 et je sais que le GT2 est très relevé, mais je voulais être en LMP pour avoir des sensations se rapprochant de celles de la monoplace.

Avais-tu d’autres options après ton titre en F3000?
Il y avait deux options. Le GP2 tout d’abord, mais je n’ai jamais été spécialement attiré par cela et je n’avais pas le budget pour figurer dans un top team. La F1 ensuite, où j’ai eu quelques contacts. Mais la crise est passée par là et je n’ai pas non plus une mallette bien remplie à la main! De plus, ma philosophie a toujours été de courir pour gagner. C’est pour cela que j’étais allé en Spanish F3 ou en F3000. Finalement, je crois qu’au fond de moi j’avais presque plus envie de l’Endurance que de la F1. Et avec l’A1GP en parallèle, c’est le programme idéal.

Ta présence en endurance s’inscrit donc sur le moyen/long terme?
Oui et pour plusieurs raisons. J’adore la catégorie et je pense que nous avons le potentiel pour gagner. L’endurance m’intéresse parce que c’est une belle discipline, qui est en plein développement qui plus est. Et je dois dire que j’apprécie particulièrement l’ambiance qui y règne. Quand on regarde quelqu’un comme Tom Kristensen, il s’est construit un superbe palmarès et j’imagine qu’il est plus heureux que certains pilotes F1. Ma présence cette année n’est certainement pas un one-shot.

Quels sont donc tes objectifs pour ta première saison complète en LMP1?
En Le Mans Series, il y a un certain nombre d’inconnues. Je pense que nous avons une bonne base de travail mais il y a de sérieux concurrents, tels qu’Aston Martin, Oreca et Kolles. Le but, c’est clairement de jouer devant. Premier, troisième ou cinquième, c’est difficile à dire aujourd’hui. Nous en saurons plus après les essais au Paul Ricard.

Au Mans, la donne est forcément différente…
Les ambitions ne sont pas les mêmes effectivement. Le projet Speedy/Sebah s’inscrit dans la durée donc l’objectif premier doit être de finir pour acquérir de l’expérience. Comme je l’ai dit précédemment, il y a quelques inconnues: les Diesel ont été pénalisés et les R10 sont très fiables mais on ne connaît pas encore leurs équipages. Notre Lola-Aston Martin peut jouer les trouble-fêtes… mais nous ne sommes pas les seuls privés à avoir cette volonté.

Tu vas découvrir le pilotage d’un coupé. Comme cela se présente?
En moulant mon baquet, je n’avais pas l’impression de voir grand chose (rire…)! Il y aura forcément un temps d’adaptation, notamment dans le trafic. Mais un proto fermé, c’est tellement beau! Je ne peux plus attendre de découvrir la Lola-Aston!



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