LE MAINE LIBRE, 13.06.2007

Nicolas Prost: "Il y a de la magie au Mans"


A l'inverse d'autre fils de champions, Nicolas Prost n'est venu que tardivement au sport automobile. Il franchit un nouveau palier en participant aux 24 Heures du Mans sur Saleen Oreca.

Etudiant en économie, il est devenu analyste financier dans une banque privée. Mais sa passion pour la course commence à prendre le dessus.

Quelle votre histoire avec le sport auto?
J'ai débuté en Formule Campus au Mans et je connais don un peu les lieux. Mais le grand circuit, c'est tout autre chose. En championnat GT sur le Bugatti, j'avais aussi partagé le même volant que mon père Alain sur une Viper. Il ne m'a pas tout de suite encouragé dans ce choix. Depuis l'an passé, je suis en Formule 3 Espagne. J'ai fini 4e en 2006 et lors des dernières courses, j'étais vraiment très vite. Ça méritait un podium.

Avant l'auto, vous aviez d'autres sports dans le viseur?
J'étais passionné de golf lors de mon adolescence. J'ai aussi pratiqué pas mal de ski, mais j'avais toujours en moi le virus automobile. Désormais, je veux réussir dans ce domaine. Il est vrai que j'ai commencé la compétition assez tardivement (21 ans). Un âge où d'autres ont déjà l'expérience d'une dizaine d'années d'épreuves grâce au karting. Je me rends compte que si un jour je deviens pilote de Formule 1 je ne serai pas le plus jeune. Mais ce n'est pas une fin en soi.

Avez-vous d'autres centres d'intérêt?
Je suis aussi gestionnaire de fonds dans une banque helvétique. Mais je crois que je vais être obligé d'arrêter. Depuis le début de saison, c'est très chaud pour concilier les deux activités.

Que représente Le Mans?
Avant la journée test, je n'avais effectué que 27 tours et 48 minutes sur le Bugatti en GT FFSA… Il me manque donc un sacré nombre d'heures. Mais je ne stresse pas, j'écoute les conseils. On forme un équipage équilibré avec Laurent Groppi et l'expérimenté Jean-Philippe Belloc. Il y a vraiment de la magie dans Le Mans.

Comment avez-vous vécu la carrière de votre père Alain en F1?
J'avais dix ans et demi quand mon père a stoppé sa carrière. Je n'avais pas le droit de regarder les Grands Prix à la télé. Et la première fois que je suis allé le voir en essais chez Ferrari, à Maranello, j'ai fini à l'hôpital. J'avais mis la main sur un radiateur.

Quels ont été vos "premiers pas" dans le sport auto?
J'ai effectué un test avec Alain et il m'a donné son aval pour me lancer la compétition. Je pense que mon père sera là lors des essais, car le week-end, il profite du soleil et il préfère le velo.

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Propos recueillis
Par Christian LOUIS
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