PITLANEVISION, 12.03.2010

Nicolas Prost: «La voiture est plus facile à piloter!»



Propos recueillis au HTTT Paul Ricard par L. Cartalade - pitlane-vision.com

Rebaptisé Rebellion Racing durant l’hiver, l’équipe Suisse a de nouveau décidé de faire confiance à Nicolas Prost pour porter haut les couleurs de l’horloger Helvétique. Ainsi ces tests days furent l’occasion pour Nicolas d’apprécier les changements apportés sur la Lola durant l’intersaison. Pour nous, il revient sur ces modifications et nous en dit plus sur les ambitions du Rebellion Racing pour 2010.

Comment s’est déroulée cette intersaison?
Plutôt bien! Les voitures ont beaucoup évolué durant l’hiver. Nous avons beaucoup de travail mais, pour l’instant, cela se présente plutôt bien. Elles ont l’air performant donc, maintenant, il va falloir voir comment tout cela évolue au fil de la saison et des séances d’essais.

Le gros changement concerne le moteur Rebellion, les masses sont différentes. Est-ce que cela change le comportement de l’auto?
En effet, nous avons beaucoup joué sur la répartition des masses. L’auto est plus facile à piloter. Nous avons une nouvelle aero qui apporte beaucoup. C’est une voiture qui est beaucoup plus légère et je pense que nous devrions être très performants notamment sur le circuit tortueux.

La voiture est plus facile à piloter?
Oui, ça change énormément, elle a beaucoup plus d’inertie au freinage, elle est plus rigide donc cela constitue une grosse évolution par rapport à l’an passé.

Le comportement du V10 Rebelion par rapport au V12 Aston Martin?
Cela apporte quelques changements notamment à haute vitesse car il y a moins de couple. Cependant, le moteur est plus nerveux à l’accélération. Alors pour des circuits comme Le Mans ou ici au Castellet, c’est un peu moins bien. Nous gagnons beaucoup avec le poids et l’intégration du moteur. Mais je pense que sur les circuits sinueux comme je le disais, cela devrait nous apporter un gros plus.

Quelles sont vos ambitions pour 2010?
L’objectif, c’est d’être les plus rapides parmi les essences. Il sera difficile de battre la Peugeot 908 du Team Oreca. Beaucoup d’équipes officielles vont venir se préparer pour les 24 Heures du Mans et nous savons qu’elles ont un avantage du point de vue de l’équivalence donc il ne faut pas rêver. Par contre sur les circuits comme Budapest, nous devrions pouvoir tirer notre épingle du jeu. Puis nous voulons montrer que nous pouvons mieux travailler avec ce nouveau matériel.

L’an passé, vous étiez trois pilotes à partager le volant de la voiture. En 2010 vous serez deux. Est-ce un avantage?
Oui. L’an passé avec les problèmes de fiabilité que nous avons rencontrés, au final le temps de conduite était limité. Je me souviens l’an passé avant l’arrivée sur la première manche du championnat, je n’avais bouclé que 40 tours avec la voiture. Cette année, ce sera mieux. Les équipages sont plus homogènes au niveau de la taille. Neel Jani fait le même poids et la même taille que moi donc nous avons le même baquet et nous nous entendons très bien car nous avons sensiblement le même parcours. Je ne pouvais pas rêver meilleur co-équipier.

Est-ce que tu fais partie de ces pilotes qui aiment les séances d’essais ou au contraire tu apprécies plus la course?
J’aime beaucoup les séances d’essais et je prends beaucoup de plaisir à venir les faire. J’adore travailler, me creuser la tête pour savoir comment est-ce que l’on peut faire progresser la voiture. C’est pour cela d’ailleurs que j’ai adoré mon passage en F3.



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