LE SOIR, 11.07.2003Ambassadeur de la Fun Cup, Prost garde un œil sévère sur la F1Propos recueillis par THIERRY WILMOTTE Alain Prost au départ des 25 Heures Fun Cup. Ce qui ressemblait à un gag a pris forme samedi, à Francorchamps, en prélude à l'envol de cette épreuve atypique qui a réuni pendant une journée et une heure, ponctuées par la victoire d'un trio féminin (Delcour, Duchateau et Dubois), plus de 110 voitures et quelque 800 pilotes dont la grande majorité était là pour s'amuser, et le reste pour montrer ses gros mucles et ses petits cerveaux à la faveur de manœuvres que même un quadruple champion du monde de F1 aurait désavouées… s'il y avait été confronté. Mais non. Alain Prost ne monta pas en piste. Si ce n'est pour remonter l'impressionnante grille de départ vêtu d'une belle chemise frappée d'un grand "Fun Cup" et d'écussons Uniroyal, la marque de pneus dont il est devenu l'ambassadeur… ce qui expliquait sa présence. On vous passe les discours convenus pour s'en tenir à quelques morceaux choisis du "Professeur", au palmarès incomparable, et à l'histoire récente à tout jamais marquée par la faillite retentissante de Prost GP. Quand on se souvient de votre réticence à rouler sous la pluie dans la deuxième partie de votre carrière, vous voir aujourd'hui associer à une marque qui capitalise sur le label "The Rain Tyre" est-il à considérer comme une thérapie? Très éloignée des standards de la F1. Quel regard portez-vous sur celle-ci? Vous y reverra-t-on quand même un jour? Votre faillite reste-t-elle comme un gros échec? Comment occupez-vous vos journées depuis? Et vous avez un fils qui fait du sport auto? |