PROST PEUGEOT, 09.09.1998

"Une page est tournée"


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PROST PEUGEOT
Le magazine des partenaires
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Qu'avez-vous ressenti lorsque Jarno a franchi la ligne d'arrivée à la 6e place du Grand Prix de Belgique?
Un grand soulagement! On ne peut pas vivre toute une saison sans satisfaction, sans résultat. Toute l'équipe a soudain pris un énorme bol d'oxygène. Quand Jarno à coupé la ligne, j'ai ressenti autant de joie qu'à l'époque où je gagnais des Grands Prix. Tout le monde se sent remotivé au moment où nous sommes en plein dans le projet de la voiture 99. Ce point, c'est la fin d'une histoire et le début d'une autre. Même si nous n'en marquons plus d'ici la fin de la saison, il nous a permis de tourner une page. Nous étions dans le rouge, à la dernière place du championnat. Ce n'est plus le cas aujourd'hui.

Pourquoi Jarno a-t-il perdu tant de temps lors des derniers tours de course?
Il roulait dans des temps très rapides en début de Grand Prix. Mais à partir du moment où il s'est retrouvé 6e sans danger d'être rejoint, nous lui avons demandé de ralentir. Au bruit, certains ont pu croire que nous avions un problème mécanique. Il n'en était rien: Jarno faisait juste fonctionner son moteur 1'000 tours sous le régime normal. Pas question d'essayer de gagner une place de plus au risque de tout perdre. Il fallait absolument marquer ce point si important pour l'équipe.

On a senti Olivier Panis à la fois très heureux mais très triste de ne pas avoir lui-même marqué ce premier point…
Nous avons détruit nos deux voitures lors du premier départ. Soit dit en passant, j'ai vraiment eu peur pour Olivier car je le croyais en mauvaise posture… Ensuite, le mulet revenait à Jarno puisque nous avons pour règle de le réserver au pilote le mieux placé sur la grille. Bien sûr, Olivier était triste de voir cette course repartir sans lui. C'est toujours difficile pour un pilote de ne pas participer à une course, surtout dans ce genre de circonstances. Mais il a, entre autres qualités, l'esprit d'équipe. Malgré sa déception, Olivier est resté dans le garage avec nous, soutenant Jarno jusqu'à l'arrivée. Je connais peu de pilotes qui auraient eu cette force de caractère.



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