AUTO HEBDO, 25.08.1977

INTERVIEW - ALAIN PROST


Alors, et cette course de Formule 2?
Super content d'être à l'arrivée, car c'était le but pour moi. Un petit peu d'amertume malgré tout parce que j'ai vraiment été largué. Mais c'est normal, il y avait un petit problème de mise au point, et je pense que si je n'avais pas eu de crampes, j'aurais pu au moins me maintenir avec le peloton...

Comment se fait-il que tu étais mal installé?
Je croyais être bien assis pendant les essais, mais comme je ne faisais que des séries de huit-dix tours, le problème de l'endurance ne s'est pas manifesté comme cela s'est produit en course après une dizaine de tours. En plus, la pédale de frein allait très loin et j'étais obligé d'appuyer avec le bout du pied pour faire le pointe-talon! Ce qui fait que j'ai attrappé une crampe dans le pied entre le 5ème et le 10ème tour, et elle s'est prolongée dans toute la jambe par la suite; j'avais également très mal au cou car je n'avais pas de repose-tête... Enfin, j'ai quand même pas mal souffert, et le fait d'avoir effectue la course de Formule Europe une heure auparavant n'a sans doute rien arrangé.

Qui a pris l'initiative de te faire courir en F 2?
C'est une initiative de M. Guiter. Théoriquement, c'était juste pour la course de Nogaro, mais j'espère bien que cela se prolongera, avec bien sûr l'accord de Willy Kaushen. Il était d'ailleurs très content que je termine, car c'était la seconde fois cette saison qu'une Kaushen était a l'arrivée.

Tu as des contacts pour d'autres courses...
Oui et non, mais j'ai bon espoir d'en refaire une ou deux d'ici la fin de la saison. Mais ça ne dépend pas que de moi.

Et l'organisation de l'équipe Kaushen?
Je m'attendais à autre chose étant donné les bruits qui couraient. En fin de compte ce n'est pas si mal que cela, mais il faut plutôt juger à la longue, chose que je n'ai évidemment pas pu faire.

En fait, c'est la première fois que tu étais sous la direction de quelqu'un.
Oui, c'était la première fois, et là j'avoue que c'est quand même super bien! C'était une très bonne expérience et j'ai appris beaucoup de choses. C'est chouette quand même: tu conduis et tu as juste à dire ce que tu penses devoir faire, a donner des suggestions. Maintenant au point de vue de l'organisation proprement dit, je ne pense pas qu'ils soient au niveau des "top-teams", mais d'après tout ce que j'ai pu entendre sur cette écurie avant, je crois qu'ils trainent une réputation superflue. C'est sûr que les contacts sont difficiles, étant donné la nationalité des mécanos, du manager qui est brésilien et de Kaushen lui- même qui est allemand; mais on y arrive quand même, en discutant mi-français, mi-anglais. Mais ce n'est pas l'idéal. Problèmes de mise au point et de voitures, ça c'est certain. Ma voiture n'était absolument pas au point et je n'ai pratiquement pas pu faire d'essais libres. J'ai dû effectuer cinq ou six tours sur le sec, ce qui était nettement insuffisant pour un premier contact, et à fortiori pour donner des instructions pour faire tel ou tel réglage sur ma voiture.

Quel accueil t'ont réservé les autres pilotes?
Disons que ce n'était pas une tentative de démoralisation, mais enfin c'était presque cela. En fait tout le monde me mettait en garde contre le fait que de conduire une Kaushen n'était pas la meilleure chose qui puisse m'arriver, et que je risquais de me faire plus de contre-publicité qu'autre chose. Mais dans l'ensemble, j'ai reçu un bon accueil; ils étaient un peu surpris de me voir là, mais ils ont été sympas.

D'une manière plus générale, comment réagissent ceux que l'on pourrait appeler tes ainés; as-tu le sentiment d'être crains ou t'attendent-ils au tournant, car tu es quand même dans la filière Elf, une filière importante...
C'est sûr, tout a été très vite pour moi. Et même au point de vue presse, qui elle, m'a fait beaucoup de bien. D'un autre côté, le fait de débuter en F2 moins de dix-huit mois après avoir commencé à courir en monoplace est fabuleux, mais est également intrigant. C'est un peu normal que ceux qui sont en place devant, regardent ceux qui arrivent derrière. Mais je ne pense pas qu'ils se méfient et qu'ils aient à se méfier!

Justement, tu n'en as pas un peu souffert de la presse, qui t'a monté on épingle assez rapidement?
Pas l'an dernier, mais cette saison quand j'ai commencé à courir en FRE. J'ai terminé troisième à la première course au Bugatti, et j'ai été un peu surpris à la lecture de certains articles: pour beaucoup j'étais déjà fini! Même en Formule 2 dernièrement: on ne s'attendait pas à me voir gagner, bien sûr, mais on ne s'attendait pas non plus à me voir dernier... Il faut quand même remettre les choses au point, et je peux assurer que même ceux qui sont derrière en F2 sont loin d'être des manches! Même chose en FRE où je tombe avec des pilotes très expérimentés; il faut faire la part des choses...

C'est d'ailleurs ton gros problème en FRE, car tu es en quelque sorte ton propre manager.
C'est vrai. J'ai un gros problème d'organisation que je n'avais pas l'an passé où tout était beaucoup plus facile à tout point de vue: les courses ne posaient pas trop de problèmes, comme la préparation de la monoplace. Mon mécano était basé à Magny-Cours et savait ce qu'il avait à faire; il faut reconnaitre que l'on n'effectuait pas beaucoup de séances d'entrainements. Cette année j'ai ce gros problème d'organisation qui me tient a cœur pourtant; je suis obligé de tout organiser avec mes deux mécanos, mais ça me fait beaucoup de choses à m'occuper et au total ca se traduit par une foule de soucis dont je me passerais bien. Mais d'un autre côté, je crois que c'est une expérience qui est loin d'être inutile.

A Nogaro, dans la même réunion tu as débuté en F2 en même temps que tu disputais une épreuve de FRE. Cela t'a-t-il posé des problèmes?
Effectivement, quand je suis monté dans la Formule 2 pour la première fois, j'ai trouvé cela tellement fabuleux que je n'avais plus envie de remonter dans ma Martini de FRE! Puis, peu à peu avec l'habitude, j'ai pu faire la part des choses, et maintenant quand je suis au volant de l'Europe je ne pense qu'à "l'Europe", de même que je remonte dans une F2 je na penserais alors qu'à la F2. Pour en revenir à Nogaro, cela m'a bien sûr posé quelques problèmes, car le samedi matin j'ai attaqué les essais en FRE, puis aussitôt après j'ai pris le volant de la Kaushen, et l'après-midi, même processus, en reprenant la FRE et la F2 successivement. Bon, aux essais, on peut encore se "chauffer" pendant quelques tours, se réhabituer, si tu préfères... Mais c'est surtout pour les courses que je craignais le plus, car je disputais la course de FRE, pratiquement une heure avant celle de F2! Mon problème était de ne pas m'emmêler avec la grille de boite, inversée d'une voiture à l'autre, avec les zones de freinage etc. Tout c'est finalement bien passé puisque j'ai gagné en FRE et que je n'ai pas fait de sottises ensuite en F2; remarque, on attaque tellement en F2, que j'avais pas de problèmes de déconcentration. En fait, tout bien réfléchi, il était tout de même plus important pour moi de gagner en FRE que de faire une bonne place en F2.

Quels sont tes rapports avec Tico Martini et Hugues de Chaunac?
J'ai de très bons rapports avec eux. Hugues de Chaunac s'intéresse à ce que nous faisons en FRE, et il vient de temps en temps. J'aimerais d'ailleurs avoir de plus en plus de contacts avec eux car ça ne peut être que bénéfique. Jusqu'à maintenant j'ai toujours été un peu livré a moi même et quand je vois qu'ils s'occupent de moi ou de ma voiture cela me fait vraiment très plaisir.

Et vis-à-vis des autres pilotes de FRE, n'as-tu pas peur que cela pose de problèmes, ou bien est-ce pareil pour tout le monde?
En fait je ne sais pas comment cela se passe avec les autres. Disons que si Tico Martini ou de Chaunac s'occupent soit de Snobeck ou d'un autre, je n'en serais pas jaloux, mais je ne sais vraiment pas si tout le monde est logé à la même enseigne. Mais il est indéniable qu'il faut rechercher à les côtoyer au maximum.

Donc pas de rapports priviligiés...
Non je ne pense pas. D'ailleurs, je n'y tiens pas sinon cela n'irait plus avec les autres. Mais d'un autre côté je ne voudrais pas être en retrait. Normal!

L'ambiance entre les pilotes de la FRE?
Excellente. Très bonne car on est très copains en dehors de la piste, où là, chacun joue sa carte, ce qui est normal. Mais sans cela, il n'y a jamais de problèmes entre nous; bon d'accord, j'ai battu Dallest à la pétanque hier soir, et il est un peu fâché, mais c'est pas bien grave!

Tournes-tu beaucoup entre chaque course?
Là, étant donné que l'on a eu six courses d'affilée, on a pratiquement pas eu le temps de tourner! Mais d'une manière générale, cela nous arrive souvent; disons que c'est surtout pour essayer des trucs en vue de certains circuits particuliers. A Dijon par exemple nous avons expérimenté un nouveau capot et un nouvel aileron; c'est surtout et avant tout dans un but technique, et non pour acquérir de l'endurance au volant! En fait quand on a six courses à la suite, ca fait beaucoup étant donné que les mécanos rentrent à Magny-Cours le dimanche soir ou le lundi pour refaire l'auto et que nous repartons pour la course suivante dès le jeudi matin la plupart du temps. Donc le temps nous est limité.

Et entre vous, pilotes de Martini s'entend, vous arrive-t-il de confronter certains problèmes, de faire des essais comparatifs?
Oui, ça nous est arrivé avec Dany Snobeck en début de saison, quand nous avons connu des difficultés de mise au point avec la MK20 Je ne sais pas ce qu'il en a retiré alors, mais j'espère que les enseignements qu'il en a tiré, lui auront été aussi bénéfiques qu'a moi. Tu vois que je n'en sais pas grand-chose finalement! Bien que ce soit possible, c'est tout de même délicat de travailler avec d'autres pilotes qui se battent pour la première place.

Comment as-tu été accueilli au sein de la FRE cette année?
Je connaissais la plupart des gens, mais ils m'attendaient un peu au virage. Au début, j'étais un peu isolé, et puis petit à petit ça s'est dégelé et maintenant ça va très bien: il y en a qui ne viennent toujours pas me voir, mais ça ne me dérange pas en fin de compte.

Et ta "vieille" rivalité avec Bousquet
Oh, bien que veux-tu on a toujours été adversaires avec Bousquet alors ça sera toujours très difficile "d'accrocher" entre nous. Mais faut pas croire, on est très bons copains tous les deux, mais il faut savoir ce que l'on veut dans la vie! En kart c'était pire; on ne se parlait pour ainsi dire pas, bien qu'étant tous les deux les capitaines de l'équipe de France!

As-tu des amis dans le milieu de la course?
Intimement non. J'ai beaucoup de copains, je crois que je m'entends bien avec tout le monde, mais ça ne vas pas au delà. C'est d'autant plus difficile que je n'habite pas Magny-Cours comme la plupart des pilotes.

Ton meilleur souvenir?
Difficile à dire. Peut-être quand j'ai gagné le Volant Elf.. Toutes mes victoires de l'an passé m'ont fait plaisir, mais j'oublie vite et je pense a la course suivante.

Penses-tu beaucoup aux saisons à venir?
Je ne pense qu'à ça! Avant il me faut déjà penser à la fin de la présente saison qui conditionnera la suivante. Pour 78 j'aimerais bien faire de la Formule 2 avec Tico Martini, mais je ne sais pas encore si je ferais de la F2 et si il y aura une Martini F2...

Quelles sont tes qualités ?
Aïe, aïe, aïe! Comme pilote, je pense être toujours de bonne humeur. En temps qu'homme, je crois avoir beaucoup de qualités, mais j'ai tellement de défauts a côté que cela compense un peu! Non, mais blague à part je crois avoir beaucoup de qualités.

Après avoir gagné tant de courses l'an passé, comment ressens-tu une défaite maintenant. Es-tu mauvais perdant?
Ca dépend. Cette année je cours avant tout pour le championnat; à Monaco j'ai terminé second, derrière Snobeck qui était le plus rapide ce jour-là. J'ai marqué douze points ce qui était important. Par contre à Pau, j'aurais dû gagner mais par la faute d'un retardataire j'ai terminé second derrière Bousquet; si je perds le championnat de un ou deux points, personne ne se souviendra de ce qui m'est arrivé à Pau, et ce jour-là je l'ai mal pris et c'était normal. En fait il faut mieux être mauvais perdant plutôt que bon perdant, ça dénote, je crois, d'un certain état d'esprit. Mais j'ai aussi appris a perdre, car en kart j'étais un très très mauvais perdant: j'en voulais à la Terre entière! J'ai sans doute mûri depuis cette époque, et puis bon, ça arrive de perdre! Mais disons que si je perds à la régulière, tu ne me verras jamais faire la tête.

Quelqu'un te conseille-t-il depuis tes débuts?
Non personne. Je n'ai jamais vraiment été entouré...

Même en kart?
Si, en kart. Oui j'étais quand même entouré; il y avait Jannick Auxemery, qui a d'ailleurs beaucoup couru en Formule Renault et en F3. Il était mon manager en kart, et il m'a conseillé lorsque j'ai commencé à courir en monoplace. Il me suit de loin et à Nogaro, dernièrement, c'était la première fois qu'il venait me voir depuis que je ne suis plus en kart. Oui, c'est peut-être le seul qui m'ait conseillé.

Fais-tu beaucoup de sport?
Enormément quand je le peux. Malheureusement je n'ai pas trop le temps pour en faire, parce que je suis le plus souvent au volant d'une voiture que ce soit sur la piste ou sur la route. Mais quand j'ai un moment de libre, je fais du sport. N'importe quoi, du foot-ball, beaucoup, du vélo, du tennis ou de la natation; comme c'est presque une nécessité pour faire de la course automobile, je joins ainsi l'utile à l'agréable.

En dehors de l'automobile que fais-tu? Quels sont tes loisirs?
Je fais de la voiture! Sur la route et j'essaie d'éviter les radars... Non, je consacre pratiquement tous mes loisirs au sport.

Tes lectures?
Auto Hebdo bien sûr! Non, tous les magazines automobiles et sportifs et des illustrés aussi, mais je suis incapable de me plonger dans le moindre bouquin.

Es-tu calme de tempérament?
Non je suis très nerveux... sauf au volant! J'arrive a me calmer très vite dans ma voiture, surtout si j'ai un problème. Dans ces cas-là mon calme arrive à m'impressionner.

Tes études?
J'ai tout fait! J'ai tout fait parce que j'allais où l'on me mettait; je n'étais pas contrariant... D'une manière générale je n'ai jamais pu m'entendre avec aucun professeur. Je travaillais bien, j'ai mon bac, mais mes professeurs n'ont jamais apprécie mon caractère. J'ai tout stoppé quand j'ai été champion d'Europe de Karting; j'ai alors travaillé pendant six mois avec mon père puis je suis parti à l'armée; en revenant j'ai gagné le Volant Elf. Mais je ne regrette absolument pas d'avoir arrêté mes études.

Et si cela ne marchait plus en sport automobile, que ferais-tu?
Là, maintenant? Je ne sais pas, je ne me suis jamais posé la question mais de toutes façons je ne resterais pas les deux pieds dans le même sabot et je chercherai à faire quelque chose. Quelque chose de pas ordinaire de préférence.

Te considères-tu comme un professionnel?
Oui, si je considère que je ne fais que du sport automobile et que je vis de mes résultats. Mais je ne suis pas encore un vrai pro, car je pense que l'on doit se considérer comme tel à un échelon supérieur à le FRE.

Gagnes-tu bien ta vie?
Non mais pour le moment, j'ai juste ce qu'il me faut pour vivre et c'est là l'essentiel; la FRE est une étape, et je crois qu'il faut arriver en F1 pour bien gagner sa vie, encore que ce ne soit pas vrai pour tout le monde.

Aimerais-tu aborder d'autres disciplines?
Disons que j'aimerais bien essayer, mais sans abandonner totalement la monoplace pour faire autre chose. J'aimerais bien participer à un grand rallye sur terre genre Bandama par exemple; à une course de protos aussi et aux 24 Heures du Mans mais sur une bonne auto, susceptible de gagner. En fait je considère qu'un vrai professionnel doit avoir touché à toutes les formes de course durant sa carrière, mais je trouve quand-même que la monoplace représente ce qu'il y a de plus pur en sport automobile.

T'es-tu fixé un tableau de marche pour l'avenir?
Ben, il est simple! Simple dans la mesure où si je fais de la F2 l'an prochain, je pourrais faire de la Formule 1 dans le meilleur des cas d'ici deux ans! Après, bon il faut voir, ça dépend de tellement de choses...

Inquiet?
Très inquiet. Je suis même trop inquiet et d'ailleurs ça m'enlève une partie de mes moyens. C'est dans ma nature, mais je pense que ça s'arrangera avec le temps. On ne peut pas toujours rester inquiet!

Ton plus mauvais souvenir?
La course d'Imola l'an passé, ou je comptais bien remporter la dernière course du championnat de Renault nationale après avoir gagné toutes les autres.

Tu es superstitieux?
Oui, je n'aime pas le chiffre 13 et les courses en Italie. Ca s'est toujours vérifie en plus. Je n'ai jamais gagne en Italie, et en kart il m'est souvent arrivé de casser dans le treizième tour ou lorsque j'étais en treizième position. Il y a même une fois où j'ai abandonné alors que j'était treizième, dans le treizième tour de la course; et c'était en Italie. Le dernier exemple en date est Imola l'an passé: c'était la treizième course de la saison!

T'es t'il arrivé d'avoir la grosse tête?
Jamais. Et puis on a pas le temps de l'avoir, tout est remis en question à chaque course. Je ne crois pas que beaucoup de grands pilotes ont la grosse tête; c'est incompatible. Non pas que je me considère comme un très grand pilote, j'ai encore tout a prouver mais je pense que la "grosse tête" est le fait de pilotes de moindre importance. Et ceux qui l'ont doivent etre bien malheureux.

Des regrets?
Oui et non. J'espérais faire de la F2 au début de l'année, mais à partir d'une certaine époque je n'y croyais plus trop, et puis c'est peut-être mieux comme cela en fin de compte. Mais enfin je suis sûr que si j'avais fait de la F2 dans une bonne écurie j'aurais pu être dans le coup, non pas au début, mais vers la mi-saison, parce qu'une F2 c'est pas un truc super dur a conduire Bon maintenant si je gagne le challenge de Renault Europe je n'aurais rien à regretter, cela n'aura pas été une année de perdue; disons une année de transition, dans le sens où j'aurais quand même pu conduire en F2. De toutes façons, cette saison m'aura été utile. Je n'ai pas appris beaucoup en pilotage pur, mais j'ai acquis une bonne expérience pour me battre en peloton. Là où j'ai sûrement le plus appris, c'est dans l'art et la manière de régler une auto; je pense avoir atteint un bon niveau maintenant. Je ne dis pas que je suis un grand metteur au point, mais je suis capable de régler correctement ma voiture et de résoudre certains problèmes assez facilement. Nul doute que cela me servira a l'avenir.



Back to interview-page!

To Prost-infopage!

To prostfan.com!

prostfan.com © by Oskar Schuler, Switzerland