Propos recueillis par Héloïse Léon

Le quadruple champion du monde de Formules 1 qui consomment plus de 60 litres d’essence sans plomb aux cent kilomètres devient M. Bioéthanol par la grâce d’un rapport, Flexfuel 2010. Adapter les moteurs n’est rien pour les constructeurs, plaide le président du Groupe de soutien à la filière E85...

Pourquoi vous engager dans le soutien du bioéthanol ?
Voilà trente ans que j’évolue dans le monde de l’automobile. Je ne peux pas rester insensible à l’environnement, contrairement aux idées reçues. Ça me préoccupe et ça me concerne. Quand le ministre de l’Économie, Thierry Breton, m’a contacté pour travailler sur ce rapport, il m’a convaincu de par ses propres convictions. Ce n’était ni un coup médiatique préélectoral ni de la langue de bois.

Les acteurs du développement de la filière ont jouer le jeu, à votre avis ?
Tout le monde n’a pas toujours les mêmes intérêts économiques. Rien n’a été simple durant l’élaboration de ce rapport. Il a fallu trouver un point d’entente entre le monde de l’automobile, le monde agricole et l’État. Au final, tous se sont engagés dans le même sens, pour la production et la distribution de cette énergie. Le ministre a annoncé que le coût de l’E 85 serait de 80 centimes le litre. Un coût décroissant en fonction de la hausse du pétrole.

Les réserves de matière première pour produire l’éthanol suscitent des doutes...
Tout le monde raisonne à court terme aujourd’hui. Le développement de l’éthanol ne puisera pas dans les réserves de l’agroalimentaire. Il faudra beaucoup de temps pour que se développe le 100 % éthanol. En attendant, de nouvelles générations d’énergies seront découvertes. Et si on en arrive là, ce sera un immense succès pour les énergies alternatives.